Les anciens jardins

Plan de Lausanne (Buttet 1638). Le point vert indique la localisation approximative du jardin © Musée historique de Lausanne

Le jardin de Jacob Constant

Le premier jardin botanique ayant existé à Lausanne est celui qu'un médecin du nom de Jacob Constant avait réalisé, à la fin du XVIIe siècle, au levant de la maison qu'il possédait au centre-ville. Médecin traditionaliste, il fut l'un des derniers défenseurs de la médecine du Moyen Age à Lausanne, si ce n'est plus loin à la ronde. Il était persuadé que là où Dieu avait fait apparaître telle ou telle maladie, Il avait aussi, dans Sa grande prévoyance, fait naître les médicaments nécessaires. Il était donc vain d'importer des plantes exotiques onéreuses, alors que toutes celles utiles à la guérison des maladies qui apparaissaient à Lausanne y poussaient, ou pouvaient y être cultivées à moindres frais.

Le quartier de la Barre et la maison du jardin, vus à travers la porte Saint-Maire de la Cité en 1837 «Album Langallerie», coll. J.-D. Candaux, Genève

Le jardin de Jean Lanteires

Le deuxième jardin botanique dont l'histoire a retenu l'existence est celui de Jean Lanteires, ancien apothicaire, puis professeur de grammaire, prosodie, orthographe, histoire, sciences naturelles, mythologie et peut-être d'autres disciplines encore. C'est dans le cadre de ses cours de botanique qu'il créa un jardin dans sa campagne, à la Thiollerette, sur la Barre et dont la trace s'est aujourd'hui perdue.

Le jardin du Champ-de-l’Air

Le jardin du Champ-de-l’Air

En 1873, le baron Albert de Büren fait don à l'Etat de sa collection de 1700 plantes afin qu'elles servent de base à la création d'un jardin botanique. Le Conseil d'Etat prend les mesures nécessaires pour le transfert de la collection et fait préparer au Champ-de-l' Air un terrain pour la recevoir provisoirement. Elle y restera jusqu'en 1890, même si, en 1874 déjà, le professeur Jean-Balthasar Schnetzler est chargé d'établir les plans d'un jardin dont il deviendra le directeur.

Le jardin de Couvaloup

Le jardin de Couvaloup

D'une surface de 4000 m2 au pied de l'Ecole de chimie, exposé au levant au-dessus de la rue de Couvaloup, il est composé de petits monticules rocailleux permettant la culture des plantes sur des pentes exposées aux quatre orientations principales. Cette disposition n'est pas sans rappeler celle du jardin alpin La Thomasia à Pont de Nant sur Bex. La parenté n'est pas fortuite. C'est en effet Ernest Wilczek, nommé professeur à l'Ecole de pharmacie en 1892, qui a organisé les deux jardins à la même époque.
Essentiellement destiné à l'enseignement de la pharmacie, il est, au début du moins, divisé en trois secteurs principaux, dont le principal occupé par les cultures, les rocailles abritant les plantes médicinales et, vraisemblablement, par l'«école de botanique» où la disposition des plantes respecte l'ordre systématique de leur classification.